La réponse est NON. Il faut être majeur et être en état d'exprimer sa volonté libre et éclairée au moment de sa rédaction.
Dans la rédaction de l'article L. 1111-11 du CSP nous trouvons la formulation suivante: " Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté ". Le législateur a ainsi exclu, de fait, la possibilité, pour un détenteur de l’autorité parentale, pour les mineurs, de rédiger une directive au nom de la personne protégée. La définition des directives anticipées, exposée à l’article L.1111-11 du Code de la santé publique, pouvant se regarder comme une définition d’interprétation stricte, ne semble pas susceptible d’extrapolation quant aux personnes concernées par leur rédaction.
Il reste donc en France, uniquement pour les mineurs qui ont atteint l'âge de 16 ans, que l'un des deux parents ou le conseil de famille saisissent le juge des affaires familiales pour demander son émancipation. Plus complexe mais possible, le mineur peut aller se marier dans un pays autorisant le mariage sans consentement dès 16 ans. Un tel mariage entraînerait une émancipation automatique.